burn out

L’année dernière, j’ai fait un burn-out.

Selon le dictionnaire Larousse, le burn-out (ou épuisement professionnel) est défini comme : « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. »

Mais franchement, je n’aime pas ce mot.
J’ai toujours eu l’impression que c’était un fourre-tout : une étiquette pratique qu’on colle sur des vécus souvent bien plus complexes. Ce terme, à force d’être généralisé, finit par banaliser la douleur individuelle, et empêche parfois de faire le vrai bilan de ce qui nous est arrivé.

Je me suis sentie piégée. Comme dans un sac dans lequel tombent celles et ceux qui sortent d’école de commerce avec de grands espoirs, avant d’être broyés par une réalité professionnelle bien différente.
Ce que j’ai vécu, ce n’était pas juste un « état mental passager » : ça m’a atteinte dans mon corps, dans mon quotidien, dans mes relations, et surtout, dans la vision que j’avais de moi-même.

Pendant un moment, j’ai cru que c’était devenu moi.
Pour imager : c’est un peu comme Spider-Man avec Venom. Sauf que non, je n’ai pas eu de super-pouvoirs. Juste une sensation poisseuse, pesante, qui me collait à la peau et qui me faisait croire que ce mal-être faisait partie de mon identité.

L’année dernière, j’ai fait un burn-out.

Le début de la chute : tout semblait « normal »

Tout a commencé quand je suis arrivée en Suisse. J’étais stagiaire en dernière année d’études, dans ma toute dernière ligne droite avant « la vie adulte » — ou plutôt, le travail à plein temps.

Je vivais avec un prêt à rembourser, un loyer exorbitant, et un coût de la vie suisse absolument étouffant. Heureusement, j’ai emménagé avec mon copain à l’époque. Diviser les frais à deux, ça m’a un peu soulagée.
Mais dans ma tête, je n’avais pas d’autre choix que de réussir : obtenir un salaire « à la suisse », me bâtir une sécurité, me prouver que je pouvais y arriver. Oui, j’avais même ce rêve un peu fou d’une villa sur la Côte d’Azur (spoiler : ça ne s’est pas passé comme prévu).

Le début de la chute : tout semblait "normal"

Le piège du “oui à tout”

Tout a commencé par un simple mot : oui.
Oui à tout. Oui aux tâches, aux projets, aux heures sup’, aux attentes irréalistes. J’étais la moins bien payée de l’équipe, mais aussi celle qui acceptait le plus.
Je bossais dans une start-up de moins de 10 personnes, donc les responsabilités sont vite arrivées — et avec elles, l’envie de briller, de prouver ma valeur.

Mais avec le temps, les années sont passées.
Les objectifs étaient atteints et dépassés, mais malgré ça, mon salaire n’évoluait pas à la hauteur de mes efforts. Pire encore : de nouveaux collègues, plus juniors, arrivaient avec une paie plus élevée que la mienne.
J’ai perdu confiance. Même en exprimant mes ressentis de façon honnête, même en me fixant des objectifs clairs avec mes managers… rien ne changeait.

Et puis, petit à petit, ma lumière s’est éteinte.
J’ai continué à faire de mon mieux. Mais hors des réunions, je n’étais plus là.
Plus souriante, plus présente, plus vivante.

Le piège du “oui à tout”

L’engrenage : quand l’injustice devient invisible

Cette descente, elle a duré près de 4 ans.
Et le point de rupture, ça a été ma démission.
Je croyais enfin m’en sortir. Mais c’était sans compter le comportement incompréhensible de ma manager. Jalousie ? Frustration ? Injustice ? Je ne saurai jamais vraiment.

Ce que je sais, c’est qu’elle s’est mise à me harceler moralement.
Le pire moment ? Celui où j’ai tenté de faire appel à son supérieur pour proposer une médiation professionnelle.
Elle m’a littéralement vomie dessus tous ses reproches, de façon violente, agressive, brutale.
Et son supérieur, au lieu de faire tampon, m’a simplement demandé de « faire un plan d’action » pour prouver ma bonne foi et ma motivation.

À ce moment-là, j’ai compris.
J’ai pris rendez-vous chez un médecin. Je me suis mise en arrêt maladie.

Mais ce que je ne savais pas encore…
C’est que tout ce que je ressentais n’était que la pointe de l’iceberg. Tu trouveras la suite dans un prochain article si ca t’intéresse!

L’engrenage : quand l’injustice devient invisible

Ce que j’aimerais que tu retiennes

Le burn-out, ce n’est pas qu’un mot. Ce n’est pas une mode. Ce n’est pas un « coup de fatigue ».
C’est un effondrement progressif, souvent invisible de l’extérieur, mais dévastateur à l’intérieur.

Aujourd’hui, je remonte doucement à la surface.
Et si je partage cette histoire, c’est pour dire que ce genre de vécu mérite d’être écouté, compris, respecté.
Pas étiqueté. Pas minimisé.
Et surtout, pas normalisé.

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Auteur/autrice

laurenbdr.pro@gmail.com

Hello, je m'appelle Lauren, et je suis passionnée par le mouvement — qu’il soit physique, artistique ou intérieur. Ce blog est mon espace pour partager librement mes créations, mes réflexions et les instants de vie qui m’inspirent.

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