Ma semaine à Lanzarote: surf, balades et culture sur l’île volcanique des Canaries

Début mars, mon copain et moi avons pris le large direction Lanzarote, avec une envie simple : faire une pause. Pas un programme surchargé, pas de course aux incontournables, juste une semaine pour souffler, découvrir, prendre le temps. On voulait mêler repos, quelques explorations et des sessions de surf. Un équilibre entre mouvement et tranquillité.

Nous avons choisi de séjourner dans le sud de l’île, à l’hôtel Volcán Lanzarote. Ce coin-là est plus abrité, souvent plus ensoleillé aussi. Il offre une atmosphère plus calme, plus intime, tout en restant bien situé pour rayonner vers les différents sites de l’île. L’hôtel, à la fois sobre et accueillant, nous a servi de point d’ancrage idéal.

Entre sable, vent et (grosses) vagues

Nous avons commencé par ce qui nous attirait le plus : le surf. Nous avions réservé quelques cours avec Kaboti Surf School, une école locale à taille humaine. La plage de Famara s’est révélée parfaite pour nous — vaste, accessible, avec des conditions idéales pour reprendre confiance dans l’eau. Nous avons aussi tenté une session à Órzola, à l’extrême nord. L’ambiance y est plus sauvage, le cadre spectaculaire.

À l’inverse, les plages du sud sont bordées de récifs : superbes, mais bien plus techniques, voire dangereuses pour des surfeurs de niveau intermédiaire. On les a donc admirées de loin, sans s’y aventurer.

Balade à cheval les pieds dans l’eau

Un moment un peu suspendu du séjour : une balade à cheval jusqu’à la playa del Pozo avec Lanzarote a Cabello. Une promenade facile, ouverte à tous, qui nous a menés à travers les sentiers côtiers jusqu’à la mer. Là, les chevaux sont entrés lentement dans l’eau, sans brusquerie, comme si c’était naturel. C’est ce genre d’expérience simple qui reste : une sensation d’avoir partagé quelque chose de paisible, sans artifices.

Le reste de la journée, je l’ai passée tranquillement à l’hôtel. J’en ai profité pour me reposer un peu, lire au bord de la piscine, et faire un tour à la salle de sport, bien équipée et agréable.

Nature, architecture et héritages de Lanzarote

Lanzarote impressionne sans en faire trop. L’île est marquée par son origine volcanique, et cette empreinte est partout. Nous avons visité les Jameos del Agua, un espace naturel transformé par César Manrique, artiste visionnaire profondément lié à l’île. Il a su créer un dialogue entre architecture et nature, qu’on retrouve aussi dans sa fondation, installée dans sa maison-atelier. Un lieu fascinant à la fois par son esthétique et par la philosophie qui le sous-tend.

Nous avons flâné dans le marché de Teguise, entre étals de produits locaux et ambiance vivante. Loin du marché purement touristique, c’est un lieu encore habité, où l’on sent que les gens viennent vraiment pour acheter, échanger, se retrouver.

Parmi les sites naturels marquants, Los Hervideros nous a particulièrement impressionnés : des falaises sculptées par la lave, que l’océan vient heurter avec force. La randonnée jusqu’au sommet de la Montaña Roja nous a offert une vue dégagée, presque circulaire sur les environs. Et puis il y a eu la Playa de Papagayo, plus douce, plus lumineuse, parfaite pour se poser un moment.

À table !

Nous avons pris le temps de bien manger. Un repas dont on se souviendra longtemps : une paella au Mirador de las Salinas, accompagnée de leur fromage de chèvre frit, spécialité locale simple mais incroyablement savoureuse. Un soir, nous avons pris l’apéritif à Izaro Taberna, où tout était maison : des bao moelleux, des papas arrugadas, et des croquettes à la texture parfaite.

Une île sculptée par le feu et le vent

Lanzarote a une identité forte, immédiate. Son relief est brut, modelé par les volcans : des cratères, des champs de lave figés, des pentes de cendre noire ou rouge. Le vent y est constant — parfois discret, parfois plus franc — et il façonne autant le paysage que ceux qui y vivent.

Ici, la végétation pousse là où elle le peut. On croise des aloès, des figuiers de Barbarie, des plantes robustes qui s’accrochent à la roche. Rien de très vert, mais rien de vide non plus. L’homme s’est adapté avec intelligence : les vignes sont plantées dans des creux de terre volcanique, protégées du vent par des murets semi-circulaires. Ce savoir-faire donne naissance à des vins locaux uniques, tout comme l’aloe vera, largement cultivé, et le fromage de chèvre, incontournable sur les tables de l’île.

Mon séjour à Lanzarote en quelques mots

C’est le genre de séjour qui, sans en avoir l’air, me redonne de l’élan: celui qui pousse à bouger, à créer, ou simplement à mieux habiter mes journées.

Ce que j’ai aimé, c’est que Lanzarote ne cherche pas à en faire trop. Elle ne se met pas en scène. Elle montre simplement ce qu’elle est, et c’est largement suffisant.

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